18 janvier 2007-1er juillet 2018- Simone Veil au Panthéon

18 janvier 2007 - Panthéon - Hommage solennel aux Justes de France

Simone Veil est alors descendue dans la crypte où elle repose désormais




Le 18 janvier 2007, invité par le Mémorial de la Shoah et par le Comité français pour Yad Vashem, envoyé spécial pour le journal La Montagne et accrédité pour cette cérémonie par l'Elysée, nous avons été témoin d'une scène annonciatrice de l'entrée au Panthéon, le dimanche 1er juillet 2018, de Simone et Antoine Veil, dans le caveau où se trouve l'inscription en hommage aux Justes de France.
En effet, ce jour-là, après son discours, le président de la République, Jacques Chirac, convie Simone Veil à l'accompagner dans cette crypte. Quatre jeunes adolescents — deux filles et deux garçons — rejoignent ensuite le président Jacques Chirac et Simone Veil devant l'inscription en lettres d'or.
La scène est filmée et retransmise sur des grands écrans que pouvaient voir les invités — le gouvernement Villepin en tête — assis autour du grand cercle des photos de Justes parmi les nations, cercle situé sous le grand dôme du Panthéon. 
La mise en scène avait été confiée à la cinéaste Agnès Varda, qui nous avait contacté car elle était une amie d'Ernest Nives, rescapé du camp nazi de Blechhammer, arrêté à Lespardellières de Saint-Etienne-des-Champs (Puy-de-Dôme), et dont nous avions co-organisé avec l'Onac du Puy-de-Dôme la venue depuis New York à Herment (Puy-de-Dôme) pour l'inauguration d'une stèle en hommage aux Juifs arrêtés dans ce secteur, en janvier 2003. Les écrans avaient auparavant projeté une évocation de la Résistance civile et militaire des Justes, mise en scène par Agnès Varda.
Comme journaliste de la presse écrite, nous aurions dû nous retrouver assis derrière la travée "du gouvernement", sans pouvoir bouger. Mais nous enregistrons en vidéo et en son et nous désirons rester debout pour profiter de ce moment exceptionnel. Peu avant que ne commence la cérémonie, nous interviewons Philippe Labro, dont les parents ont été déclarés Justes parmi les nations pour leur action à Montauban (Tarn-et-Garonne). 
Nous avons retrouvé avec plaisir Robert Mizrahi, assis tout près. Celui-ci a été le représentant du Comité français pour Yad Vashem pour la région de Marseille et aussi pour le Cantal, car lui et son frère ont été sauvés dans ce département, à Aurillac, par deux familles de Justes, Philippe et Yvonne Tête pour Robert, et Antoine et Henriette Laybros pour son frère Edmond Haïm.
Ce jour-là, les invités ont reçu un exemplaire du livre Les Justes de France, édité par le Mémorial de la Shoah et la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dont Simone Veil était la présidente et qui en a signé la préface. Le livre était offert par la fondation. Nous y avons modestement participé en fournissant des photos de Justes parmi les nations.
© Texte et photos Manuel Rispal. Mis en ligne le 1er juillet 2018.