Catherine Liethoudt, disquaire ouverte sur le monde

➽ 14 juillet 2017

Interview d'une libraire éditrice à Ruynes-en-Margeride

(Cantal - Auvergne-Rhône-Alpes - France - Europe)

Cela fait quatre ans que nous sommes très bien accueilli, lors du festival des Hautes-Terres à Saint-Flour, au stand de l'Ostal del Libre et de Découvertes occitanes. Pourtant, à part quelques bribes d'occitan que seules les vaches que nous trayions, dans une autre vie, arrivaient à comprendre, rien ne nous prédisposait à nous retrouver dans un environnement occitan, pour vendre nos livres sur la Seconde Guerre mondiale, s'il n'y avait eu cette invitation venue de Catherine Liethoudt, libraire de l'association mais aussi rédactrice des notices bibliographiques du site web, pour les ouvrages vendus à la librairie, dans les salons ou en ligne.
En la côtoyant, nous avons pu mesurer l'étendue de ses connaissances tant en littérature, poésie, musique et culture occitanes qu'en cultures du monde. Catherine Liethoudt est une vraie libraire. Elle tient avec passion, à Aurillac (Cantal, Auvergne-Rhône-Alpes, France, Europe), une des quatre librairies occitanes, avec celles de l’Espaci occitan dels Aups, à Gap (Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France, Europe), de la Tuta d’oc à Toulouse (Haute-Garonne, Occitanie, France, Europe) et de Limoges (Haute-Vienne, Nouvelle Aquitaine, France, Europe).
Mais elle est aussi la seule disquaire d'Aurillac, certes spécialisée dans le registre des musiques occitanes (des troubadours au métal) et des musiques du monde, catégorie qui correspond à l'esprit ouvert et éclectique de Catherine.
L'interview a lieu au stand de l'Ostal del Libre, le 14 juillet 2017, à la foire du livre de Ruynes-en-Margeride (Cantal).
Comment as-tu constitué ton fonds de musique occitane ?
En connaissant les groupes occitans, rencontrés lors de festivals tels que les Hautes-Terres à Saint-Flour (Cantal) ou l'Estivada de Rodez (Aveyron). Depuis quarante ans, j'ai vu l'évolution, les nouveaux groupes.
Ceux qui ont rafraîchi le style ?

Voilà. Et ce qui me semble bon, je le prends. Je ne prends pas tout. Je n'ai pas certains CD, volontairement. J'ai eu les CD des grands ancêtres. Actuellement, je ne les ai plus car je n'ai pas assez de place. J'effectue la promotion des groupes actuels. J'ai eu des CD d'archives, où se trouvent de beaux morceaux, notamment aux éditions Frémaux.

Catherine Liethoudt à son stand de la foire du livre 
de Ruynes-en-Margeride (Cantal), le 14 juillet 2017. 
© Photomontage Manuel Rispal, juillet 2017.

J'ai aussi un réseau Internet. Je reçois des nouvelles, très régulièrement. J'ai entre 50 et 80 mails chaque jour. Je suis au courant des nouvelles publications et j'effectue mon choix.
Pour chaque festival, je mets un point d'honneur à avoir les CD des groupes annoncés. Donc, j'effectue des recherches et je les contacte, en amont, en leur disant que je propose de vendre leurs CD pendant le festival, et plus, si affinités.
Fin juin 2016, au festival des Hautes-Terres de Saint-Flour, un très bon groupe catalan était présent. Ils m'ont confié leurs CD que je viens de finir de vendre, un an après, et je les ai réglés.
C'est du sur-mesure.
Je connais aussi les petites maisons de production. Par exemple, NordSud, qui édite le chanteur Martí. Ou Al Sur. J’ai pas mal de CD autoproduits, par exemple du groupe Los Pagalhós, un groupe d'instituteurs, qui renouvelle la tradition des chants béarnais. Ils font aussi des albums pour enfants en occitan, que je vends. Je les connais bien.
Quel est le pourcentage des ventes de CD par rapport à l'ensemble de vos ventes ?

20 à 25 % du total.
© Propos recueillis par Manuel Rispal, juillet 2017.


Plus d'informations sur le site : http://www.decouvertes-occitanes.fr/fr/